Alan Wake, voyage d'un écrivain au cœur des ténèbres

Alan Wake est un jeu vidéo sorti exclusivement sur les plateformes Microsoft en 2010. Il met en scène un écrivain qui tente de se frayer un chemin à travers la nuit et les ténèbres armé principalement de sa lampe torche (et de quelques armes à feu aussi).

A la charnière de la littérature et du jeu vidéo

Alan Wake est un jeu, certes. Mais c'est un jeu qui met en scène un personnage pas comme les autres. Adieu soldats, mercenaires, flics, héros et surhommes. Vous voilà dans la peau de quelqu'un comme vous et moi, c'est-à-dire qui ne joue pas du pistolet pour gagner sa vie et qui n'a probablement pas connu de blessure physique plus grave que se couper avec du papier. Non mais sérieux, les coupures de papier, ça fait mal. Mais passons.

Le petit "truc" qui différencie Alan Wake du commun des mortels, c'est qu'il est un écrivain ayant jadis connu le succès. Et pas un auteur de romans à l'eau de rose, non, non, non. Un écrivain d'horreur. Le ton est donné dès les premiers mots de la première cinématique du jeu qui reprennent une phrase de Stephen King.

Ce caractère littéraire est sans doute l'un des plus plaisants du jeu, car il force une écriture subtile et intelligente dans l'ensemble du script.

L'histoire est divisée en épisodes qui s'ouvrent sur une cinématique de type "Précédemment dans Alan Wake", ce qui confère aussi des allures de série au jeu.

Une linéarité qui se prête quand même à l'exploration

On pourrait arguer que le jeu est trop linéaire, trop guidé. Il ne s'agit pas d'un monde ouvert, certes. Toutefois, les objets à trouver sont nombreux, et pas toujours faciles à dénicher. Pages de manuscrit, thermos de café, piles de canettes, coffres cachés : si l'on se contente de suivre le jeu en ligne droite, on risque de passer à côté de pas mal de choses.

Un monument à découvrir

Alan Wake est décidément de ces jeu qu'il faut avoir fait au moins une fois. Déjà, pour l'histoire, savamment écrite et pleine de suspense. Ensuite, pour l'ambiance, oppressante sans en faire trop, sans que cela ne devienne un obstacle à la progression. Il faut quand même garder à l'esprit que c'est un jeu d'action plus qu'un survival. Certes, les ennemis sont costauds, surtout dans les niveaux de difficulté plus élevés. Mais on se retrouve rapidement avec un flingue, un lance-fusées, plein de piles pour la lampe-torche et même un fusil à pompe. La structure du jeu pousse à s'orienter vers la difficulté "Cauchemar" qui permet de trouver des pages de manuscrit inédites dans les autres modes et qui étayent un peu plus l'univers.

Bref, si vous ne l'avez pas encore fait et que vous en avez la possibilité, foncez. Il est trouvable pour une petite dizaine d'euros neuf (moins cher pour les occasions) sur les plateformes comme Amazon. Il est disponible sur PC et Xbox 360 et rétrocompatible Xbox One.

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